- CMF AIKIDO -

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Historique de l'aïkido

3 Kanji forment le mot Aïkido "" : Union, harmonie "KI" : Souffle vital "DO" : Voie, chemin

Art martial développé à partir de 1931 par Ueshiba Morihei (1881-1969) avec la création à Tokyo de son premier Dojo, le Kobukai , où il enseignait ses techniques et sa philosophie. Moderne, cet art martial propose, en dehors de techniques de défense individuelle, un "art de vivre". Ueshiba Morihei, qui avait depuis sa jeunesse étudié avec ardeur les techniques du Jujitsu et du Ken-jutsu, trouvant ces techniques trop guerrières, conçut une méthode "protectrice" alliant l'esprit de décision, la connaissance, de l'anatomie et la rapidité des réflexes. Contrairement a certains autres arts, il refusa les pratiques du "corps à corps" dans le but d'éviter le contact étroit avec un adversaire potentiellement dangeureux. L'Aïkido, par un jeu subtil de mouvements, d'esquive, de déplacements du corps et de contre-prises a pour but de retourner la force de l'adversaire contre lui. Il désirait également créer un art martial typiquement japonais, pour cela il s'inspira des anciennes techniques de combat au sabre. Il met l'accent sur l'importance de réaliser l'harmonie entre le souffle et le corps avec la nature, mais également sur celle devant exister entre l'esprit et la morale, symbolisés par le "Do", la voie à suivre pour atteindre la perfection du Soi L'Aïkido est ainsi devenu un art de combattre à mains nues, même contre un adversaire armé. En 1969, maître Ueshiba tombe malade et décèdera le 26 avril 1969. Deux mois plus tard, Hatsu, sa femme, meurt à son tour. Son fils Kishomaru prendra sa suite...

Cet art martial compte actuellement plus d'un million d'adeptes dans le monde et environs 60 000 en France, pays ou l'ont compte le plus de pratiquants...

LA PRATIQUE A MAIN NUES

 

Le fondateur de l'Aïkido ne voulait pas entendre parler de compétition. L'emphase est mise sur le développement de l'individu (corps/esprit). Pendant les cours, les élèves observent le Maître faire la démonstration d'une technique et travaillent ensuite  avec un partenaire pour la répliquer. Ils améliorent ainsi leur technique et leur compréhension de l'art. Le mouvement, le positionnement, la précision et le rythme sont tous des aspects importants dans l'exécution des techniques.

Les élèves gagnent également en souplesse et adaptation en les appliquant...

TECHNIQUES A GENOU

 

Les Japonais vivent beaucoup assis à même le sol, ils ont donc développé les techniques pour pouvoir faire face à une attaque alors qu'ils sont assis. Les mouvements peuvent donc se faire lorsque les deux partenaires sont debout " tachi waza", lorsque les deux partenaires sont assis "suwari waza", ou bien lorsque l'attaquant "Uke" est debout et le défenseur "Tori" est assis "Hanmihandachi waza". Assis signifie en fait à genou, dans la position dite "Seiza" lorsque le dessus du pied est au sol ou "Kiza" lorsque l'on s'appuie sur les orteils. L'AÏKIDO comporte des techniques de déplacement à genou " Shikko", en reportant les efforts, le poids du corps, sur les orteils afin d'éviter les chocs lorsque les genoux se posent au sol. Même si l'intérêt martial des techniques à genou a maintenant disparu, de nos jours tout le monde s'assoit sur une chaise... Cette pratique permet de renforcer naturellement la souplesse et la force des jambes et de travailler le mouvement. Un principe de base est de ne pas compenser la faiblesse technique par la force...

 

LA PRATIQUE AVEC LES ARMES

 

L'AÏKIDO comporte l'études du maniement d'armes en bois : le sabre "Bokken" qui s'utilise sans la garde " Tsuba", le bâton moyen "Jo", le bâton court ou "Tambo"et le couteau ou "Tanto". La pratique des armes permet d'appréhender différentes distances face à un ou plusieurs adversaires, de travailler une attitude correcte et de vaincre l'appréhension des armes. Cet apprentissage est donc complémentaire à la pratique à mains nues. De nombreux mouvements sont dérivés des techniques utilisées par les guerriers armés, ou bien des techniques utilisées pour désarmer l'adversaire. De plus, la visualisation d'un mouvement avec un sabre donne une conception plus claire du mouvement à effectuer à mains nues. Les techniques de sabre ont eu une grande importance dans l'élaboration de l'aïkido par Maître UESHIBA. L'apprentissage se fait, entre autres, sous la forme de "Kata" on exécute des mouvements normalisés, seul ou à plusieurs, simulant des situations de combat stéréotypées.

FORME, ATTITUDE

 

L'important est l'attitude et les principes.. Dans un combat réel, peu importe que le geste soit effectué dans les formes pourvu qu'il soit efficace, c'est-à-dire que l'on ait respecté les principes martiaux. Mais il faut assimiler les formes pour assimiler les principes. Il faut «apprendre les formes pour se libérer de la forme». L'efficacité martiale, ne réside donc pas dans l'agressivité, qui au contraire mène à la destruction, mais dans l'attitude. Une des manière d'évaluer la justesse martiale est de marquer des coups "atemi" de manière symbolique, par exemple avancer la main ouverte sur le visage pour symboliser un coup de poing. Si " Tori" a la possibilité de frapper, c'est que son attitude est correcte, et si "Uke" peut frapper, c'est que "Tori" a fait une erreur. Mais il n'est pas nécessaire de porter réellement ces coups pour juger de l'efficacité de l'attitude. Notons que certaines branches de l'AÏKIDO vont jusqu'à supprimer le marquage des "Atemi" .C'est ainsi que l'AÏKIDO peut se prétendre à la fois martial et non-violent «Il n'est pas nécessaire d'être violent pour avoir une justesse martiale, c'est même contre-productif»...



16/01/2009
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